Après avoir été durci au Sénat puis radouci en commission des lois, le projet de loi sur l'immigration, porté par Gérald Darmanin, est arrivé ce lundi en séance publique à l’Assemblée nationale. Une épreuve de vérité qui s'est transformée en défaite politique pour le ministre de l’Intérieur et l'exécutif puisque les députés ont voté une motion de rejet. Déposée par les écologistes, elle a été adoptée par 270 députés ( 265 ont voté contre) avant le début de l'examen du texte.
Sur le fond, le projet de loi devait faciliter l’expulsion des étrangers condamnés ou encore faciliter la régularisation des travailleurs sans papiers qui travaillent dans des secteurs en tension. Les députés LR et RN avaient laissé planer le doute sur leurs intentions jusqu’au dernier moment alors que l’exécutif était à la manœuvre pour défendre le texte, élément phare de son offensive depuis la rentrée sur les questions régaliennes.
Ainsi pour redresser la barre à l’école, après les résultats inquiétants des élèves français aux tests Pisa, le ministre de l’Éducation nationale a dévoilé la semaine dernière une batterie de mesures baptisées "Choc des savoirs". Et avec la même idée du retour à l’ordre, il entend lancer bientôt une expérimentation du retour des uniformes à l’école.
Parallèlement, la ministre des Solidarités et des Familles vient d’annoncer dans les colonnes de La Tribune du dimanche le plan du gouvernement pour responsabiliser les parents. Après les émeutes de juin, une question était souvent posée : que font les parents ? Pour restaurer leur autorité, Aurore Bergé va entamer une tournée de la parentalité après avoir présenté des mesures punitives. La ministre défend en effet la mise en œuvre de "travaux d’intérêt général pour les parents défaillants, le paiement d’une contribution financière pour les parents d’enfants coupables de dégradations auprès d’une association de victimes et une amende pour les parents ne se présentant pas aux audiences qui concernent leurs enfants". Mais le côté répressif n'est pas le seul axe de ce plan, la ministre des Solidarités et des Familles a ciblé aussi les pères absents, rappelant que 30 % des émeutiers étaient mineurs et 60 % d'entre eux ont grandi dans des familles monoparentales.
Bus incendié, tram caillassé, voitures incendiées, commerces pillés, mairie ou école visée… Des violences urbaines avaient éclaté en juin dernier, à la suite de la mort du jeune Nahel, tué par un tir policier à Nanterre, dans plus de 500 communes françaises. Rien à signaler en revanche dans la ville de Cernay (près de 12 000 habitants), située dans le Haut-Rhin, où depuis 2015 chaque mois un conseil communal pour la sécurité et la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CCSPDR) est réuni. Du sous-préfet aux directeurs d’école, de la police en passant par les représentants des cultes ou médiateurs de quartiers, tous les acteurs de la société sont présents.
NOS EXPERTS :
- CARL MEEUS - Rédacteur en chef - Le Figaro Magazine
- NATHALIE SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions
- JEAN GARRIGUES - Historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique
- FRÉDÉRIC DABI - Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de La fracture Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.france5.fr/emissions/c-dan...
| Facebook : / cdanslairf5
| Twitter : / cdanslairf5
Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 30
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Production : France Télévisions/Maximal Productions