Emmanuel Macron a promis de faire de 2024 une "année de détermination" et de continuer à "agir" malgré les difficultés qui s'accumulent, lors de ses voeux où il a célébré les "fiertés françaises" attendues des JO à la réouverture de Notre-Dame
Lors de sa traditionnelle allocution télévisée de la Saint-Sylvestre, le chef de l'Etat n'a pas précisé les contours du mystérieux "rendez-vous avec la Nation" annoncé pour janvier, pas plus qu'il n'a vraiment fixé ce "nouveau cap" évoqué avant Noël.
Ce cap, a-t-il dit, est le même depuis bientôt sept ans qu'il dirige la France: la rendre "plus forte et plus juste", pour "libérer, protéger, unir". Cela à travers "le réarmement économique", "le réarmement de l'Etat et de nos services publics", auxquels le président, qui s'insurge régulièrement contre un processus de "décivilisation" à l'oeuvre selon lui dans nos sociétés, veut désormais ajouter un mystérieux "réarmement civique" autour notamment de l'école.
"La France, c’est une culture, une Histoire, une langue, des valeurs universelles qui s'apprennent dès le plus jeune âge. A chaque génération", a-t-il énoncé.
"J'aurai l'occasion dans les semaines qui viennent de vous dire comment notre Nation relèvera ces défis", a-t-il glissé pour entretenir le suspense sur ce rendez-vous qui pourrait en réalité être une succession de "moments" en janvier, d'après son entourage.
L'année 2023 a été marquée par deux guerres, celle en Ukraine qui se poursuit et désormais celle au Proche-Orient. Emmanuel Macron a promis de continuer à soutenir Kiev et a assuré qu'il n'oubliait pas les otages toujours retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.
Mais elle a aussi fait éclater au grand jour la difficulté de ce second quinquennat sans majorité absolue à l'Assemblée nationale pour gouverner. Il a donc "assumé" les réformes impopulaires, comme celle des retraites, ou controversées, comme la loi sur l'immigration qui a divisé son camp.
Et pour démontrer que son mandat n'est pas aussi entravé que l'affirment ses détracteurs, il a dressé le bilan des réformes adoptées et affirmé se placer du côté de "l'action", "jamais du côté de ceux qui privilégient les calculs électoraux, les petits arrangements ou leurs intérêts personnels".
- Des "choix décisifs" -
"L'année 2024 doit avant tout être une année de détermination. Agir, agir encore, dans l’intérêt de la Nation", a-t-il martelé. "Pour l'école", pour "une République plus forte", pour "atteindre notre ambition du plein emploi", a-t-il énuméré, même s'il a dit comprendre "les impatiences", et les "partager".
A six mois des élections européennes de juin, Emmanuel Macron a évoqué des "choix décisifs": "continuer l'Europe ou la bloquer", "affirmer la force de nos démocraties libérales ou céder aux mensonges qui sèment le chaos".